La magique Comédie
Scènes peuplées de personnages bizarres où comédiens, baladins , musiciens de rues interrogent nos regards et nous interpellent sur les rôles de notre vie.
Saltimbanques de cœur, ils nous ouvrent le théâtre de la magique comédie.Ce quotidien théâtrale est un lien de prédilection pour les confessions collectives pour épurer les querelles sociales, pour égratigner, moquer, agresser, contester les âmes bien pensante de notre respectueuse société.
Alors, je regarde et j'observe ces ballets de farce dans ce théâtre de morale hypocrite en me posant la question : " est-il possible de corriger les fourberies des hommes en les faisant rougir de honte de leurs ridicules défauts et de leurs attitudes vicieuses". Peut-être alors que ce monde serait meilleur ?
C'est avec ces observations ces interrogations que la " Magique comédie ", trace ces moments d'émotion théâtralisés où les facteurs de création déclament leurs discours entre le rêve et le réel.
Le massacre des innocents
A la mémoire d'Anne Frank et de toutes les victimes du nazisme
A la prise de pouvoir par Hitler en 1933, personne ne pouvait imaginer les atrocités qui allaient se passer, malgré la montée de plus en plus alarmante de l'antisémitisme. Malgré la situation, beaucoup de juifs sont restés en Allemagne, ne voulant pas abandonner leurs biens, pensant que cette violence finirait par se calmer.
Puis, les événements basculèrent dans l'horreur. La nuit de cristal du 9 au 10 novembre 1938, lors de laquelle les soldats et la population détruisirent les synagogues, les commerces, les habitations appartenant aux juifs. C'est à partir de ce moment que les juifs furent obligés d'avoir une nouvelle carte d'identité et de porter l'étoile jaune.
Il n'y a pas de mot pour dire ce que l'on éprouve devant le martyre et la souffrance des hommes. Et ce que nous apprenons tout d'un coup nous laisse horrifiés, sans voix et dépasse l'imagination. Une immense émotion bouleverse nos sentiments, la colère envahit notre âme et l'idée d'impuissance réclame un châtiment pour ceux qui ont commis et toléré ces horreurs.
C'est pourquoi, il me semble utile de rappeler et de témoigner pour ceux qui pourraient avoir oublié que depuis ces terribles années de 1939 à 1945, les génocides dans le monde n'ont jamais cessé d'exister. Alors, aujourd'hui, nous avons le devoir de lutter contre ces fous, ces sadiques et de donner à notre vie la force de dire: "Plus jamais ça"!
Près de soixante dix ans se sont écoulés depuis la fin de la guerre. Les témoins de cette génération disparaissent et emportent avec eux la douleur indélébile de ces massacres.
Ma réflexion et mon travail de plasticien m'ont conduit à présenter un ensemble de peinture illustrant cette triste période de notre histoire pour ne jamais oublier que de 1933 à 1945 plus dix millions d'êtres humains, dont six millions de juifs, ont été assassinés par l'Allemagne nazie et ceux qui ont collaboré avec elle.
Nuit de Cristal
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 se déclenche un vaste pogrom dans les villes du Reich: les synagogues, lieux de culte juif,
sont détruites par des paramilitaires allemand, de même que 7500 commerces et entreprises exploitées par des juifs. Une centaine de juifs sont assassinés et près de 3000 sont déportés dans les
camps de concentration. Le terme de "cristal" fait référence aux milliers de vitrines brisées par les SS, les SA et la Jeunesse Hitlérienne.
Cette nuit de violence, point culminant de l'antisémitisme dans le Reich, est totalement orchestré par les nazis suite à l'assassinat, par un jeune juif polonais, d'un diplomate allemand en poste à Paris.
Auschwitz
Auschwitz I, ouvert fin 1940, était un camp de concentration surtout réservé aux prisonniers de guerre et aux détenus politiques polonais ou soviétiques.
Auschwitz II - Birkenau, ouvert en 1941, était à la fois un camp de concentration et d'extermination surtout réservé aux juifs et aux tziganes.
Auschwitz III, ouvert en 1942, était constitué des usines IG-FARBEN de caoutchouc synthétique.
Auschwitz était à la fois un camp de concentration et un camp d'extermination.
Les types de travaux
Les déportés effectuaient des tâches pénibles , comme le déblaiement de terrains, le travail à la chaîne dans les usines où ils produisaient des articles destinés à aider l'économie allemande ou des munitions pour soutenir l'effort de guerre des nazis. Les cadres SS s'enrichissaient largement en louant cette main d'œuvre aux industriels.
L'espérance de vie des déportés sur ces chantiers ne dépassait pas quelques mois en moyenne.
Uniformes
Dans la plupart des camps, les uniformes étaient de règle. Les hommes portaient une veste, un pantalon et une casquette. Les femmes avaient une robe et un foulard dans le même tissu. Récupérés sur les déportés décédés, les uniformes étaient redonnés à d'autres prisonniers avec de nouveaux numéros.
Identification
ethnique et religieuse
Les triangles de couleur permettaient d'identifier la provenance des prisonniers et leur classement par les nazis.
Tatoué comme du bétail
Chaque déporté avait un numéro tatoué sur son avant bras, et le même numéro cousu sur son uniforme, auquel s'ajoutait un ou deux badges (cala pouvait aller jusqu'à six).
Retour de l'enfer
Beaucoup de prisonniers sont des ressuscités, des Lazare qui ont vu de leurs yeux le visage des morts.
Les cris se sont tus
Nul oiseau ne chante
Dans la forêt morte
Le brouillard file
Le froid en nous ruisselle
La nuit est aveugle,
Le jour est gris.
Où donc est l'enfant,
Où donc est une femme?
Dans les hêtres funèbres
Les sarcasmes du vent...
Par le poète Franz Hackel
Camp de Buchenwald
L'annexe I
Le 4 août 1944, la cachette de Anne Frank et de sa famille est découverte par les Allemands, suite à une dénonciation.
Selon certains auteurs, le dénonciateur serait un petit délinquant antisémite nommé Tonny Ahlers, qui connaissait le père, Otto Frank, et la cache qu'il a divulgué à Maarten Kuiper, un policier collaborationniste (exécuté à la libération des Pays-Bas) avec lequel il était en relation. Les dénonciateurs auraient touché leurs quarante couronnes par juif arrêté, soit à peu près 250 euros.
Tonny Ahlers est mort en 2000, sans avoir été inquiété. Ses enfants semblent convaincu de la culpabilité de leur père.